UNION CONFÉDÉRALE CFDT DES RETRAITÉS

Notre activité


Les plus de 60 ans, premiers bénéficiaires de la protection sociale


Les dépenses de santé et de retraites, qui bénéficient largement aux plus de 60 ans, représentent aujourd’hui les trois quarts des dépenses de protection.

Sommaire du dossier
 Les six enseignements de l’étude sur le coût du vieillissement
 Les dépenses de protection sociale stabilisées et concentrées sur les plus âgés
 Les plus de 60 ans, premiers bénéficiaires de la protection sociale
 Les dépenses dédiées aux plus de 60 ans en progression depuis quarante ans
 Hausse globale des dépenses mais chaque retraité reçoit moins
 En quarante ans, le financement de la protection sociale s’est diversifié
 Les plus de 60 ans davantage mis à contribution pour financier la protection sociale à paraitre jeudi 23 juin

Les dépenses liées à la maladie, aux retraites et à la perte d’autonomie des plus de 60 ans représentent les trois quarts des dépenses de protection sociale. Évidemment puisque les plus de 60 ans sont les seuls à bénéficier de retraites. Certes, les dépenses maladie augmentent avec l’âge mais pour des montants annuels sans commune mesure avec le montant des retraites versées. La perte d’autonomie survient aux âges élevés, surtout les plus de 80 ans.

Sans système de retraites publiques, il faudrait quand même trouver le moyen d’organiser un transfert vers les plus anciens. Les risques liés à l’avancée en âge nécessitent toujours un transfert financier vers les personnes âgées, que ce transfert soit privé ou public.

Pour approfondir l’analyse, la note de France Stratégie mobilise les comptes de transferts nationaux. Elle décompose l’évolution des dépenses dont bénéficie un groupe d’âge en un facteur démographique, lié au poids de ce groupe dans la population, et un facteur « politique », lié au choix du niveau moyen de dépense par tête à âge donné. La note présente d’abord le profil des prestations de protection sociale reçues en moyenne en 2019 par un individu en fonction de son âge (voir graphique ci-dessous).

Le papy-boom avant 73 ans, d’où la chute des effectifs après cet âge
Pour chaque prestation, la moyenne est calculée, à chaque âge, en additionnant les dépenses reçues par l’ensemble des bénéficiaires de la prestation et en divisant ce montant par tous les effectifs d’individus de la classe d’âge. Une dépense moyenne, à âge donné, peut donc être relativement faible parce que le taux de bénéficiaires est assez bas à cet âge, même si le montant moyen par bénéficiaire est élevé. On observe en particulier sur le graphique ci-dessous la croissance avec l’âge des montants moyens de dépenses de santé et les montants moyens très élevés de dépenses de retraite.

La forme générale du profil change aux âges élevés (voir graphique ci-dessous). Les dépenses totales diminuent en même temps que les effectifs se réduisent. En 2019, les plus de 73 ans correspondent à la génération qui précède les générations nombreuses du baby-boom, d’où la chute brutale des effectifs à cet âge. Les prestations de protection sociale sont réparties dans cinq classes d’âge dans le graphique ci-dessous. Les 60-79 ans sont les premiers destinataires de la protection sociale, avec des dépenses de plus de 300 milliards d’euros. Viennent ensuite les plus de 80 ans, dont les effectifs sont néanmoins nettement plus faibles que ceux de la classe précédente (4,1 millions contre 13,4 millions). Pour eux comme pour les 60-79 ans, les dépenses de retraite occupent de loin la première place, devant les dépenses de santé. Même après 80 ans, les dépenses liées à la perte d’autonomie arrivent loin derrière (APA, hébergement des personnes âgées).

Pour aller plus loin L’étude de France stratégie : "Protection sociale : qui paie le coût du vieillissement de la population ?"